Belle-Ile, la plus grande et la plus magique des iles bretonnes

« Belle-Ile en mer, Marie Galante, Saint-Vincent, loin Singapour, Seymour Ceylan, vous c’est l’eau, c’est l’eau qui vous sépare, et vous laisse à part »… C’est ce refrain de Laurent Voulzy que l’on se met à fredonner dès qu’on évoque cette ile du Morbihan (56) au large de Quiberon, précisément à 15 kms. Cette ile du Ponant s’étend sur 20 km de long et 9 km sur sa plus grande largeur, donc raisonnable pour être visitée en vélo.

C’est ce que nous avons fait cet été, « en amoureux », comme on dit ! Tous les gens qui nous avaient parlé de Belle-Ile l’évoquait avec enthousiasme, admiration et l’envie d’y retourner, c’est ce qui nous a incité à la découvrir. Nous avions trouvé une petite maison rénovée à l’ancienne, nichée au coeur d’un écrin de verdure, à quelques encablures de la mer : elle était, en plus, idéalement placée, sur Le Gouerc’h, nous permettant de rejoindre la « capitale », Le Palais, pour faire nos emplettes, et offrant un rayonnement facile sur toute l’ile du fait de notre position assez centrale.

Des vacanciers un peu « bobo »

Dès notre embarquement sur le bateau qui nous y emmenait depuis Quiberon, nous devions constater que cette ile n’était pas spécialement « popu »… Ce n’est pas l’ile d’Oléron ! Parmi les 35000 habitants que l’ile compte en saison (5200 en temps normal), les « bobo » sont légion, ce qui n’empêche pas l’ile d’accueillir un tourisme très familial. Après avoir hésité entre louer un scooter ou des vélos, la deuxième solution l’a emporté : plus écolo, plus vacances, plus sympa d’autant que le réseau de pistes cyclables est plutôt riche. Les Méharis et les 2CV ont la cote auprès des jeunes familles un peu branchées !

La première plage – parmi les 58 que compte Belle-Ile – que nous avons faite, nous a rappelé la Guadeloupe par la transparence de l’eau notamment… sauf que sa température n’était pas la même ! Un autre jour, au fil de nos ballades, nous avons abouti sur la plage surveillée de Herlin, après avoir emprunté un sentier en sous bois sur 700 m : une très grande crique qui invitait à la baignade !

Sarah Bernhardt, emblématique célébrité de Belle-Ile

Belle-Ile évoque la mémoire de la tragédienne, Sarah Bernhardt, qui s’était installée à la Pointe des Poulains, aujourd’hui propriété du Conservatoire du littoral. Vu le panorama exceptionnel, elle ne s’était pas trompée : le relief côtier nous a rappelé ici la Corse ! Attention, le site est envahi de touristes déversés par bus entiers toute la journée, sauf à l’heure du déjeuner, moment que nous avions judicieusement choisi pour nous y rendre ! Sauzon et son charmant petit port a, bien évidemment, fait l’objet de notre curiosité : ce jour là, nous y avons déjeuné en terrasse, après avoir découvert ses petites ruelles.

Une autre excursion nous a conduit en pédalant vers les aiguilles de Port Coton, aux roches dentelées d’une beauté fascinante, immortalisées par les célèbres toiles de Claude Monet. A proximité, nous sommes allés au pied du Grand Phare, qui fermait ses portes de 13 à 14 h, et nous a donc rembarrés… Nous nous sommes donc repliés sur Bangor pour manger dans une crêperie à l’ombre d’une tonnelle.

Le seul jour plus maussade de notre semaine, nous l’avons passé au Palais, en faisant le tour de la Citadelle Vauban, découvrant le marché quotidien, le petit boucher et ses côtes « d’agneau du large » fondantes, tendres et délicatement salées, et en s’offrant une pause en terrasse devant l’embarcadère !

Comme les vacances ne sont pas un marathon, il nous reste encore des choses à voir sur Belle-Ile, notamment Locmaria et ses alentours. D’ailleurs, pourquoi ne pas y revenir au printemps ou en septembre pour la découvrir via les sentiers côtiers réservés exclusivement aux piétons et qui font le tour complet de l’ile (90 km) ?

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